Retour sur les trilogues, un moment incontournable de la dernière phase de négociations ! 

Cette semaine a marqué une étape cruciale dans les négociations du BWS, avec le rendu des amendements et modifications mais aussi et surtout la tenue de deux trilogues particulièrement intenses. Ces sessions ont été le théâtre d’échanges approfondis et de recherches ardentes de compromis, reflétant l’importance et la complexité des enjeux abordés lors de cette dernière phase de négociation.

Le triangle législatif européen s’est réuni au cours de deux trilogues successifs, cherchant à résoudre les derniers points de désaccord et à finaliser un texte qui répond aux besoins et aux préoccupations de toutes les parties prenantes.

Le premier trilogue, sûrement le plus complexe, a débuté par un débat animé, avec chaque institution défendant fermement ses positions. Alors que les co-législateurs présentaient l’ensemble des amendements et des modifications réalisés dans leur institution respective la Commission tachait quant à elle de défendre sa proposition de directive “retour”. Les discussions ont porté notamment sur des questions clé telles que la répartition des responsabilités, la question d’instauration de pays dits surs, l’intelligence artificielle à destination des hotspots, et l’enjeu de la protection des personnes LGBTQI+. Les négociateurs ont exploré différentes propositions et ont cherché des compromis pour surmonter les divergences.

Les débats ont mis en lumière la complexité des enjeux en jeu, chaque délégation soulignant l’importance de protéger ses intérêts ou garder positions tout en reconnaissant la nécessité d’une coopération et d’un consensus inter-institutionnel pour faire avancer le pacte. Les membres du service juridique ont également joué un rôle crucial en fournissant des analyses approfondies et des avis pointus pour éclairer les délibérations. Ce dernier trilogue, bien que nécessaire et de bonne augure pour la suite des négociations, a toutefois souligné la nécessité pour les co-législateurs de poursuivre leur travail approfondi sur la proposition.

Le second trilogue a été marqué par une atmosphère plus sereine et propice aux discussions, les négociateurs montrant une volonté accrue de trouver des solutions mutuellement acceptables. Des propositions révisées ont été présentées, tenant compte des préoccupations exprimées lors du premier trilogue de la part des autres acteurs institutionnels et notamment du service juridique. La recherche de compromis a été facilitée par un esprit de coopération renforcé et par une volonté commune de parvenir à une directive retour équilibrée, ambitieuse et protectrice tant des membres de l’Union que des ressortissants étrangers tentant de traverser les frontières européennes. Chaque président a présenté la position de l’ensemble de son institution et les divergences qui peuvent existes en son sein.

La dernière phase de négociation du BWS continue de susciter l’attention de la communauté et de la scène médiatique internationale, soulignant l’importance de cette directive retour pour la politique européenne de migrations et d’asile. Les enjeux sont élevés, mais les récents trilogues ont renforcé l’espoir d’un accord équilibré et durable. Néanmoins, bien que des avancées significatives aient été réalisées au cours de ces deux trilogues et des points d’accord trouvés, quelques éléments nécessitant une attention particulière du Parlement et du Conseil demeurent. À l’approche des plénières, il reste encore beaucoup à faire aux législateurs pour parvenir à un texte à la hauteur de leurs ambitions. Ces prochains s’annoncent donc intenses mais résolument stimulants et porteurs d’espoir. Affaire à suivre !